LOCO TENDER - 131 T

Réalisée en récupérant des pièces sur un kit anglais

 

 

Pour la petite histoire

 

131 T Est 32001 à 32050

locomotive-tender 131 T Est 32028 (série 32001 à 32050, futures 131 TB 1 à 50 de la SNCF).

 

Les Prairies série 11s numéros 32 001 à 32 050 sont des locomotives à vapeur construites pour le compte de la Compagnie des chemins de fer de l'Est sous l'impulsion de son ingénieur en chef Émile Duchâtel.

 

Ces machines sont nées du désir d'améliorer les conditions de traction sur la ligne de Vincennes.

 

En effet jusqu'à la sortie de ces locomotives la traction des trains était assuré par le reliquat des machines de type :

031 T Est 613 à 742 Série 8 (futures : 1-031 TA 613 à 742 )

131 T Est V 613 à V 666 Série 8 (futures : 131 TA 613 à 637 et 647 à 666 )

Émile Duchâtel fit reprendre la chaudière montée sur les 130 Est 30 254 à 30 766, dont le fonctionnement, l'entretien et la conduite étaient jugés très bon, sur un nouveau châssis et cela ce fit sans la construction d'un prototype.

Les 2 premières machines du lot construit par les Ateliers de construction du Nord de la France furent livrées au dépôt de Paris-la Villette et après vérification des essais les suivantes furent livrées aux dépôts de La Ferté-Milon pour les 23 suivantes et de Nogent-Vincennes pour les 18 autres. Le lot construit par la société Fives-Lille fut réparti entre les dépôts de Paris-la Villette pour 4 exemplaires et de La Ferté-Milon pour le reste. Cependant tout le premier lot se vit regroupé dès la fin de 1924 au seul dépôt de Nogent-Vincennes.

Ces machines firent montre d'indéniables qualités d'accélération et d'une excellente liberté d'allure qui précipitèrent la fin des anciennes séries et autorisa la mise en service de voitures plus lourdes. Les locomotives affectées à Nogent desservaient les lignes vers Boissy, Fontenay, Joinville, Verneuil-l'Étang, Brie-Comte-Robert et Vincennes, celles de La Ferté-Milon desservaient les lignes vers Paris et Reims et assuraient en plus un service de desserte marchandise, quant à celles Paris-la Villette elles assuraient un service léger vers Meaux et Gretz.

En 1928 la 32 045 partit sur le réseau de la Compagnie des chemins de fer du Nord pour des essais en vue de la fabrication de locomotives de banlieue par ladite compagnie. La Compagnie des chemins de fer de l'Est fit aussi des essais en poussant la 32 004 jusqu'à 120 km/h sans que la machine en ait eu à souffrir. La Compagnie très fière de ces machines envoya la 32 030 à l'Exposition Internationale de Liège en 1930.

Comme d'autres séries de machines, et comme les autres Compagnies, il fut fait des essais de distribution, ainsi la 32 014 reçut en décembre 1930 une distribution de type « Dabeg » à cames rotatives et la 32 044 une distribution de type « Caprotti » en mars 1931.

À la formation de la SNCF, en 1938, la série fut réimmatriculée : 1-131 TB 1 à 50. Durant la Seconde Guerre mondiale l'effectif se vit dispersé aux quatre coins du pays. Les deux machines avec des distributions différentes perdirent celles-ci en avril 1940 pour la 1-131 TB 14 et en décembre 1943 pour la 1-131 TB 44 suite aux manque de pièces détachées. En avril 1944 la 1-131 TB 48 fut détruite lors d'un bombardement et fut radiée après récupération de pièces. Au sortir de la guerre les machines se retrouvèrent affectées à Nogent-Vincennes pour 35 locomotives et le reliquat se retrouvait partagé entre 9 dépôts.

En 1948 les Voitures ex-DRG « Bastille » remplacèrent les fameuses voitures Bidel après un essai avec 2 rames de voitures Talbot prêtées par la région Ouest. C'est aussi à partir de cette date que certaines locomotives bénéficièrent d'une rehausse à combustible soudée permettant l'emport de 4 t de charbon et que la série connut des affectations de plus en plus éloignées de la capitale et un service de plus en plus varié.

En 1954 intervient la première radiation avec la 1-131 TB 22. En 1955 ce fut le tour des 1-131 TB 3, 19,21,30 et 38 qui s'éteignirent et à partir de 1960 la venue des 1-141 TB 401 à 512 précipita le déclin de la série.

Toutefois en 1962 le dernier carré de machines valide, à savoir les 1-131 TB 9, 16, 25, 29, 31, 32 et 46 fut mis à la disposition des CFTA pour la desserte de la ligne Longueville-Esternay. Mais là aussi intervint la concurrence des 1-141 TB 401 à 512 avec leur venue en 1969 suite à l'arrivée des locomotives diesel.

Les 1-131 TB 9, 16, 29, et 31 furent les dernières de la série à être réformées en 1969 et firent un garage prolongé sous la rotonde du dépôt de Noisy-le-Sec. Parmi ces machines la 1-131 TB 31 a été préservée en étant remise au type d'origine et est aujourd'hui exposée à la Cité du train de Mulhouse.